« City Market » encore appelé « Krishna Rajendra Market » est le plus grand marché de Bangalore et le premier à avoir bénéficié de l’électricité. Multiples odeurs, senteurs… Il est possible de s’y perdre des après-midi entières. Divisé en quartiers selon les spécialités vous pouvez y trouver tout ce que vous voulez : des vêtements : Saree, Kurta Surval, Sherwani, jusqu’à la quincaillerie en passant par les fruits et les légumes et le marché aux fleurs… Bien sûr ici tout est vendu à la pièce pour une poignée de roupies !

1 – Que ce soit en bus ou à rickshaw atteindre « City Market » peut s’avérer un vrai parcours du combattant. Et encore vaut-il mieux choisir un jour de la semaine et une heure de la journée où la foule est moindre. Si ce n’est pas la période de mousson et vous allez pouvoir sauvegarder votre paire de Tongue. Dans le cas contraire vous risquez fort de vous retrouver le pied scotché dans une bouse de vache. Dans ce cas plusieurs issues s’offrent à vous. Ou bien vous avez de la chance votre Tongue n’a pas encore vécue un mois dans les rues de Bangalore et vous réussissez tant bien que mal à la retirer sans encombre. Dans le cas contraire vous y laissez malheureusement votre paire de chaussures. Là encore vous pouvez choisir de la faire réparer pour 20 Irs (Indian roupies ; 20 irs équivaut à environ 0,12 euros) dans le premier « shop » ou bien décider de la laisser avec les nombreuses autres se faire sans doute récupérer par quelques marchands qui vont bien réussir à leur donner une seconde vie.

4 –« Petit » vendeur d’offrandes: poudre rouge ou jaune (kunkuma), encens, noix de coco et autres plateaux de métal nécessaire à la préparation d’une Puja. Très important pour la grande majorité des hindous, on peut trouver dans chaque maison si ce n’est une pièce entière du moins un petit « coin » aménagé pour le rituel quotidien.

5 – Le « Marché aux Fleurs », 1001 senteurs, 1001 couleurs. Confections minutieuses des colliers de fleurs qui serviront d’ornements pour les cérémonies (mariages ou réceptions quelconques) ou bien encore pour le plaisir personnel d’une fleur de Jasmin dans les cheveux ou sur le rétroviseur intérieur d’un bus ou d’une voiture. Mais attention ici comme ailleurs les dieux hindous veillent principalement Ganesh (encore appelé Ganapati).

6 – Deux marchandes de fruits m’accostent. Ce n’est surement pas la Kurta Surval (vêtement traditionnel passe partout) que je porte, ce doit être l’appareil photo et mes cheveux blonds. Je dois avoir l’air d’une photographe professionnelle ! En l’occurrence ces deux femmes souhaitent passer dans le journal. Je leur achète un ananas pour 50 Irs, un peu moins de 1€ et leur promets de faire mon possible pour publier leur photo. Et voilà c’est chose faite. Je vais pouvoir retourner les voir en leur annonçant que leur vœu a été exaucé.

7 – Au petit matin, il est temps de réapprovisionner les stocks et de préparer les stands de fruits et légumes. Pas une seule place de libre pour faire un pas, impossible de se faufiler entre les différents stands et camions sans écraser un pieds, marcher sur un fruit ou manquer de tomber la tête la première dans une montagne de pastèques. Il est encore tôt mais il ne faut pas perdre de temps. Aligner tous les fruits et en faire des pyramides artistiques peut prendre un peu de temps. Mais c’est ce qui fait en partie le charme du lieu.

8 – Et quand la mousson s’invite à la fête pas de panique les bâches sont là pour protéger les chalants des intempéries. City Market un peu comme la caverne « d’Ali Baba » à l’Indienne. Un lieu aux mille et une splendeurs plus ou moins sales, mais où la vie, les sourires vous donnent toujours plus envie de vous enfoncer dans les dédales des rues. Un petit aperçu qui j’espère, vous aura fait voyager.
Continuez à nous faire rêver… Nous attendons la suite avec impatience