Un quartier assez peu passant de Lourdes, quand on s’y rend en voiture (le sens de circulation change, je crois, environ tous les quinze jours), mais un quartier capable d’accueillir des milliers de pélerins, quand la saison s’y prête, et que les intempéries n’inondent pas la seule loi du cru : le commerce.
Lourdes recèle une multitude de lieux, d’endroits que seuls les piétons ( deux ou dix mille) peuvent découvrir, dans un multilinguisme , une multiplicité d’origines ethniques telles que les oreilles sifflent comme autant d’oiseaux, toujours exotiques .
AK Pô
06 04 2014
Ptcq
Bonus :
Passager sans ticket, vagabond sans trajet,
Quelques jours encore à vivre sans séduire,
Juste un tas de poussières dans le vent, à réduire,
Poudre d’escampette, quand sept heures suffiraient
Pour respirer le petit matin de Valencia,
Hablar con Negrito, el gato de la calle Olvidada,
Passager sans ticket, vagabond sans trajet,
Place centrale du génome humain, triste universalité
Quelques jours encore à transporter le corps
Dans un tas de poussières, balayer le décor,
Nettoyer les quais de l’envie de partir,
Poudre et fumées, quand sept heures suffiraient
Pour marcher sur la Puerta del Sol, sautiller à Madrid
Passager sans ticket, vagabond sans trajet,
Quelques jours encore à survivre au genre humain,
A tendre la main pour dessiner l’absence, ses deux mains,
Balayer le décor, juste un tas de poussières, d’un jet
Quand sept heures suffiraient pour atteindre Séville,
Mendier le long de cette immense avenue, en famille,
Savons, kleenex herbes savantes aux feux tricolores
Passager sans ticket, vagabond sans trajet,
Quelques morts sur la route, quelques arrêts,du cœur,
Hablando con Blanquito, el perro de la calle Ciega,
A tendre la main vers un matin qui refuse la sienne,
Inutile Palio dans la conche soyeuse de l’ oreiller, persiennes
Closes sous le vacarme et la chaleur de Genova
Dans les bras de Pavese, quand sept heures suffiraient
Pour plonger dans le Po vers Parme ou Bergame
Passager sans passé, vagabond aux milliers d’ horizons,
Tous les grands chemins ramènent aux sentiers, aux fumées
Sous le vent insigne des poussières et toi, comme les autres,
Balaiera le décor, savon, kleenex herbes savantes, chairs aimées
Ignorant qu’à sept heures d’ici les plus belles villes
Du sud de l’Europe attendent tes pas de danse : l’existence.
05 04 2014 AK Pô
Ptcq