La meilleure chose à faire, pour évoquer Vic Fézensac, est encore de faire passer le programme du Festival Tempo Latino, qui précède (de très près) celui de Marciac. (Pour Mirande, c’est mort cette année). Car pour la ville elle-même, c’est assez tristounet dans l’ensemble : rues mal entretenues, des fils téléphoniques partout, des façades mornes…Bon, il reste les arènes, d’un blanc immaculé sous le ciel bleu.
Et puis, tout autour, le Gers vous emporte dans un roulis permanent de vagues collinaires, de crêtes aux perspectives lointaines, tachetées d’or et de verdure, de terres sombres d’où émerge de temps à autre un arbre splendide, qui vous offre son ombre. Région agricole, belle, racée, ouvragée par des hommes et des femmes qui conservent l’harmonie des paysages en caressant la rudesse de la terre, labourant les flancs pentus comme les plats ventrus, rappelant la Toscane, de Sienne à Volterra, parlant la vibrante langue des tracteurs dans les sillons musicaux, disques émiettant la terre de son subtil chant sans jamais l’enrayer, un radotage parfait, en sorte, quatre temps, quatre saisons .
-par AK Pô et s@tie
13 04 2014
Ptcq