Au-dessous d’Eaux-Bonnes, dans la Coume de Balour, se cache l’Euprocte, un gros triton endémique des Pyrénées, contemporain de l’époque des dinosaures.
Le jour de son observation, il y en avait plusieurs douzaines. Trois semaines plus tard, à la même heure, dans la même pénombre et humidité, il n’y en avait plus aucun. L’animal est naturellement discret.
L’euprocte a une peau grise, verruqueuse avec des pointes cornées. Il est le seul triton à posséder des ongles. Jeune, sa robe est vive et noire avec de grandes lignes jaunes au milieu du dos et un ventre aux superbes reflets rouge orangé.
Habitat*
L’Euprocte affectionne les eaux froides, vivant entre 1 400 et 2 600 m d’altitude, dans des petits ruisseaux au courant faible. L’hiver, il hiberne à terre dans des trous le long des berges. L’Euprocte des Pyrénées se dissimule entre les cailloux qui tapissent le fond des rivières. En haute altitude, les jeunes mettent plus de 7-8 ans avant de devenir adultes. Ils peuvent parfois atteindre plus de 20 ans. Certaines populations, vivant en dessous de 800 m d’altitude, sont totalement cavernicoles.
Reproduction*
L’Euprocte des Pyrénées attire en été les femelles par ses parades nuptiales avec la queue dressée, avant de les enlacer plus d’une journée et féconder les 30-40 œufs qu’elles vont pondre sous les rochers.
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*source : http://www.parc-pyrenees.com/territoire-dexception/patrimoine/faune/141-euprocte-des-pyrenees.html
Reçu ce message adressé à mon nom : « Suite à ton article sur l’Euprocte, tu vas recevoir une « bordée » de mails réprobateurs: en effet les photos mises en ligne pour illustrer ton article sont celles d’une salamandre très courante mais surement pas celles d’un euprocte….http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Euproctus_platycephalus01.jpg«
Les images sur Google des Euproctes conduisent elles-aussi, pour certaines, à des « salamandres très courantes »… Bref, il faut savoir se méfier du net. Cela dit, ces petites salamandres sont « ravissantes » !